Du 26 novembre 2022 au 5 février 2023 – Vernissage vendredi 25 novembre à 18:30
Exposition consacrée à Frédéric Altmann, Historien et critique d’art, mais aussi « photographe-archiviste », témoin des évènements artistiques de Nice et sa région depuis les années 80.
Le Petit Prince m’a dit « L’on ne voit bien qu’avec le cœur… ». Je lui ai répondu « On voit bien aussi avec un appareil photo ! ».J’ai découvert la photographie en 1956 à l’occasion d’une tournée de trois mois au Canada et aux Etats-Unis en tant que chanteur dans la chorale des Petits Chanteurs de la Côte d’Azur, école Chanteville basée à Nice, Rue Pauliani, sous la direction de l’Abbé Maurice Lefevre, du Maître de Chapelle René Callonico et de son épouse Marie-Thérese, pianiste. Ce fut mon premier voyage en avion sur un Super Constellation à hélices.
J’avais 15 ans… et ce fut l’achat à New York de mon premier appareil photo, un Brownie Flash Kodak en bakélite noire. J’ai pris des centaines de photos pour mes parents. Depuis cette époque, j’ai constitué un stock de 150.000 négatifs en noir et blanc.
Par la suite et grâce à l’Art Naïf, à l’Ecole de Nice et au Nouveau Réalisme, j’ai voyagé au Japon, Corée du Sud, Russie, Yougoslavie, Allemagne, Belgique, Tunisie, Italie, Turquie, Suisse, Portugal, Maroc, en compagnie de mon 24×36 à pellicule argentique. Je dois ma découverte de l’Ecole de Nice à Ben, en 1961 dans sa boutique de la rue de l’Escarène. Sans omettre Jacques Lepage, poète et critique d’art.
Pierre Restany « le prophète de l’art », restera dans ma mémoire incontournable.
« Frédéric Altmann est chroniqueur d‘art, archiviste, photographe. Le Commissaire aux comptes désormais officiellement consacré, de l’Ecole de Nice ». Avec l’élan de mon cœur, Pierre Restany, 14 juillet 1991
Mes mentors pour la photographie : André Villers, David Douglas Duncan… Sans omettre les encouragements de Nivèse.
Ben a écrit en 1999, un texte pour mon livre Photographies d’une vie, aux Editions de l’Ormaie : « Un jour on s’apercevra que l’histoire de l’art à partir du XIXe siècle s’est faite grâce aussi aux témoignages des photographes.
Il y a des photographes qui font de grands discours et ne prennent pas de photos. Il y a des photographes qui se baladent avec leur appareil à zoom sur l’épaule et regardent les femmes, droit dans les yeux. Il y a des photographes qui vous parlent d’objectif, de la lumière, de la profondeur de champ. Il y a des photographes qui ont un Leica qui date de 1945 en or massif.
Il y a des photographes dont les appareils font… Sclhak… ou Blatt !… parce qu’ils ont un Hazelblatt… Frédéric Altmann, je ne m’étais pas aperçu qu’il était un photographe et que toute l’histoire de la création à Nice est passée par son œil à travers un discret 24×36. C’est un photographe présent au bon instant mais pas pesant.
Un jour donc, pour comprendre la chronologie de la création à Nice, il va falloir passer par l’œil d’Altmann ».
Et maintenant, et c’est pour moi inattendu, une exposition dans ma merveilleuse ville d’adoption, Nice.
Musée de la Photographie Charles Nègre, 1, place Pierre Gautier 06000 NICE Tél : 04 97 13 42 20